Dragon Quest IX - Les sentinelles du firmament

Bonjour a tous !!

Je rajoute donc ce jeu dans la catégorie ds ^^

I. L'histoire :
Dans l’univers de Dragon Quest IX: Les Sentinelles du Firmament , les Célestelliens (peuple céleste à l’apparence angélique) veillent chacun sur un village humain afin de s’attirer leur bienveillessence, source d’énergie nécessaire à la survie de l’Yggdrasil, le Grand Arbre du monde. En tant qu’apprenti Célestellien, vous vous voyez confié la protection d’un village. Mais un événement inattendu survint le jour de la récolte des fruits de l’arbre acré et paf, vous voilà propulsé sur Terre dans une simple enveloppe mortelle. Ainsi débute votre quête de la vérité et du pourquoi du comment.
Derrière cette introduction ô combien alléchante ( mais si !) se cache une spécificité de taille qui risque d’effrayer les aficionados de scénarii ficelés : c’est à vous de créer votre avatar Célestellien. Malheureusement les choix de personnalisations sont réduits au minimum. Après avoir déterminé son sexe, la carrure et la tête de votre personnage seront globalement les seules choses que vous pourrez modifier. Exit donc les petites fantaisies qu’aurait pu autoriser le travail d’Akira Toriyama qui occupe encore une fois le poste de character designer de la série. Fort heureusement ce facteur ne porte pas préjudice à la qualité de l’intrigue, les développeurs ayant eu recours à diverses astuces pour intégrer votre création aux cinématiques. On notera au passage l’excellente traduction du soft qui permet une bonne retranscription des jeux de mots et de l’humour du titre.
C’est d’autant plus dommage que le résultat à l’écran est particulièrement flatteur. Dragon Quest IX ne ressemble pas à une bouillie de pixels. Au contraire, le jeu est joli, très joli même. D’un point de vue purement technique, le jeu tient la dragée haute à tous les standards de la console mais profite en plus d’une qualité du design irréprochable. Avec une 3D d’excellente facture et divers effets spéciaux très convaincants durant les combats, on reprochera juste la modélisation 2D des personnages secondaires de l’histoire. Rien de bien dommageable en somme. Pour vous consoler sachez que le bestiaire a bénéficié d’un soin particulier et que les ennemis sont bel et bien en 3D sur la carte. Car oui, Dragon Quest IX signe enfin la mort des combats aléatoires. Bref, si techniquement le jeu impressionne, les limites de la console ne semblent plus si lointaines comme en témoignent les ralentissements constatés lorsque l’équipe est constituée de plusieurs membres. Rien de suffisamment grave pour entacher le constat évident : le titre est une réussite aussi bien technique qu’esthétique. La partie sonore n’est pas non plus en reste et quelques mélodies feront mouche dans le cœur des mélomanes tout comme les effets sonores caractéristiques de la série. On garde tout !

Maintenant que nous sommes rassurés sur le choix du support, qu’en est-il du contenu du jeu en lui-même ?

II- C’EST DANS LES VIEUX POTS…

La pierre angulaire de Dragon Quest étant son gameplay, c’est de ce côté que Level 5 était attendu au tournant. Dès l’annonce du titre les développeurs ont marqué la volonté d’opérer un changement dans la série en s’essayant aux combats en temps réel. Mais devant les levées de boucliers des fans ils ont du faire machine arrière. Cela signifie-t-il pour autant que ce Dragon Quest n’innove pas ? Force est de constater que l’on peut très bien se renouveler sans changer de registre (à bon entendeur) et qu’il est possible de faire du neuf avec du vieux. À première vue ce n’est pas la grosse révolution. Dragon Quest IX se présente toujours sous la forme traditionnelle d’un classique RPG au tour par tour avec son interface épurée et l’écran tactile plus rébarbatif qu’autre chose.

Bien moins fantaisiste que son cousin Final Fantasy par exemple, l’interface va à l’essentiel. On note néanmoins la présence d’un système de combos entre les personnages. Plus les attaques atteignent la cible, plus le coefficient de dégât augmente. Il sera donc nécessaire de coordonner les attaquer pour bénéficier de ce renfort. De plus, les personnages possèdent désormais un "coup de grâce". Sorte de transe déclenchée aléatoirement, elle permet au personnage de déclencher une capacité spéciale pendant quelques tours. Il pourra par exemple arriver que votre mage puisse temporairement lancer des sorts sans consommer de MP. Le caractère aléatoire du coup de grâce le rend très dispensable et mieux vaut ne pas compter dessus.
En revanche le jeu renoue avec le système de classes. Concrètement, la classe de votre personnage influera sur ses capacités et ses statistiques. Le mage sera donc spécialisé dans les sorts d’attaque tandis que le guerrier sera le spécialiste de la grosse frappe bien bourrine. Cela instaure une certaine notion de stratégie dans le jeu mais globalement pour peu que vous ayez une formation équilibrée, l’intérêt stratégique est limité par la faiblesse des ennemis et des boss en particulier. Assurez-vous simplement d’avoir un personnage qui soigne et un personnage qui tape fort. L’intérêt du système réside plutôt dans les aptitudes qu’acquièrent les personnages.

Si ceux-ci ne conservent pas les sorts appris en changeant de classe, ils conservent néanmoins leurs aptitudes. Les débloquer nécessite l’utilisation de points de compétence en gagnant des niveaux. Sachant que chaque changement de classe vous fait repartir du level 1, il va de soi qu’il devient très vite avantageux d'en changer régulièrement pour engranger rapidement les points de compétences à répartir comme bon vous semble.
Bien conscient des abus que cela pourrait engendrer, Level 5 a pris soin de fixer quelques limites. Tout d’abord les points d’expérience sont répartis en fonction du niveau des personnages. Plus votre personnage est fort, plus il engrangera de points d’expérience à la fin du combat. Inutile donc de compter sur l’effet "Pokémon" et prendre 10 niveaux d’un coup en allant casser des monstres puissants protégés par le reste de l’équipe. Par ailleurs, le changement de classe ne devient possible qu’après quelques heures de jeu. Enfin, toutes les classes ne sont pas disponibles d’emblée et il vous faudra les débloquer en effectuant des quêtes. Ces missions parallèles à l’histoire vous seront confiées par les personnages que vous croisez et consistent souvent à la même chose : battre tel nombre d’ennemis avec telle technique, rapporter tel objet, etc... On se prend rapidement au jeu même si l’intérêt de certaines frôle le néant.
Cerise sur le gluant de métal, de nouvelles quêtes sont disponibles en téléchargement. Car oui, Dragon Quest IX est compatible avec le Nintendo Wifi Connection. Malheureusement la compatibilité s’arrête là et il n’est pas possible de jouer online. Cela ne signifie pas pour autant que l’on est condamné à arpenter le jeu tout seul dans son coin. Non, car le titre introduit une nouveauté de taille : le mode multijoueur !

III – THE 4 WARRIORS OF LIGHT

Le mode multijoueur de Dragon Quest IX est jouable de 2 façons :
Des joueurs peuvent venir prêter main-forte à un joueur hôte pour l’aider à progresser dans sa quête solo. Il s’agit d’un bon plan pour ledit joueur qui progressera plus facilement. En revanche les 3 accompagnateurs se sentiront lésés de constater qu’ils ne pourront sauvegarder leur avancée et que seuls les points d’expériences et l’argent gagnés seront conservés. Il s’agit bien évidemment d’éviter les abus décris à propos du changement de classe car le principe est le même dans le fond.
L’autre option permet de se mesurer à des ennemis plus puissants (et surprenants) les uns que les autres dans des donjons générés aléatoirement. Quoi qu’il en soit ce mode de jeu est vraiment convivial d’autant plus qu’il n’est jouable qu’en réseau local. L’esprit léger n’aurait sans doute pas été le même avec des joueurs à l’autre bout du monde et c’est donc un choix que l’on peut comprendre. Le pas sera peut-être franchi avec un prochain épisode… en temps réel ?
Toujours est-il que ces modes multijoueur ajoutent encore une couche à un jeu déjà long et que ce n’est pas pour déplaire, au contraire. La boucle est bouclée.